Développer ton attachement avec Dieu
- François Riendeau

- 31 oct.
- 5 min de lecture
Article rédigé à partir du message de René Laframboise
Lors d’une rencontre avec un groupe d’hommes de notre église, René Laframboise nous a présenté sa vision du concept de l’attachement à Dieu sous l’angle incontournable du lien Père-fils (aussi valable pour le lien Père-fille). Au-delà de la compréhension de ce concept, l’importance de toucher le cœur de chaque homme présent a guidé notre conférencier invité.
Résumé
Le thème « Développer ton attachement avec Dieu » aborde la question fondamentale de ce à quoi nous nous attachons dans la vie : ce qui donne sens, valeur, sécurité et plénitude à notre existence. L’attachement est ce qui nous rend heureux, ce qui comble notre besoin d’appartenance et de reconnaissance. À l’inverse, le manque d’attachement adéquat crée un vide intérieur, une insatisfaction et un malaise profond.

1. La construction de la personne : quitter et s’attacher
La Bible enseigne, dans Genèse 2:24, que « l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme ». Ce verset illustre les étapes de la construction d’une personne adulte : quitter et s’attacher.
Quitter signifie se détacher de la dépendance envers nos parents ou toute figure d’appui extérieur, afin de devenir autonome et responsable. Ce n’est pas se lancer dans le vide, mais apprendre à voler de ses propres ailes. On ne se détache pas parce qu’on se marie, mais pour être capable d’aimer et de s’attacher sainement.
La deuxième étape, essentielle pour l’équilibre de l’adulte, est de s’attacher à Dieu. Comme le dit le Psaume 63:8 : « Mon âme est attachée à toi ; ta droite me soutient. » Cet attachement permet de découvrir son identité véritable et de développer une sécurité intérieure. Le bonheur se trouve d’abord seul, en Dieu, avant de pouvoir être partagé.
Enfin, pour celui qui se marie, il y a un troisième attachement, celui à l’autre, mais toujours avec Dieu au centre. Cet équilibre permet une relation conjugale solide, où la dépendance affective laisse place à une interdépendance saine, fondée sur la communion et la complicité.
2. Le processus d’attachement à Dieu
Beaucoup d’hommes vivent une carence intérieure liée à « l’absence du père », qu’elle soit terrestre ou spirituelle. L’auteur Guy Corneau, dans Père manquant, fils manqué, décrit ce vide comme un manque de structure interne : sans la figure paternelle, plusieurs hommes peinent à se sentir solides, à définir leurs objectifs ou à savoir ce qui est bon pour eux. On retrouvera également chez ces hommes de l’insécurité et des idées confuses. Cette absence engendre une fragilité, souvent masquée par une carapace extérieure.
Chez les femmes, cette blessure se manifeste autrement. Monique Brillon, dans Ces pères qui ne savent pas aimer, décrit des femmes qui peinent à aimer ou à se sentir aimées, en raison d’un sentiment d’abandon hérité de leur enfance. Reconnaître nos manques familiaux aide à mieux « quitter » ce passé et à s’attacher à Dieu. Toute identité construite ailleurs qu’en Lui finit par créer une dépendance.
Considérer d’où je viens pour mieux quitter, puis m’attacher à Dieu.
3. Les signes d’un manque d’attachement : les béquilles
Quand Dieu n’est pas au centre, l’homme cherche inconsciemment à combler son vide intérieur par des substituts : dépendances affectives, sexuelles, matérielles ou comportementales. Ces béquilles peuvent être :
Les dépendances relationnelles ou affectives, où l’on cherche chez autrui la validation que seul Dieu peut donner. Ex. Les dépendances à la pornographie, souvent liées non au désir sexuel, mais au besoin de confirmation et de valeur personnelle. On trouvera un bon exemple dans le passage relatant la discussion de Jésus avec la femme Samaritaine.
Le travail, l’activisme, la renommée, le succès, les possessions : autant de moyens d’alimenter artificiellement le sentiment d’exister.
Mais ces appuis deviennent des chaînes : « Tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit » (1 Corinthiens 6:12). Dieu reproche à Israël d’avoir abandonné la source d’eau vive pour se creuser « des citernes crevassées » (Jérémie 2:13).
4. L’attachement à Dieu : se libérer de nos dépendances
S’attacher à Dieu, c’est entrer dans une relation vivante avec un Père qui construit notre homme intérieur (Éphésiens 3:14-17). Nous ne nous découvrons jamais seuls, mais dans la relation : d’abord avec nos parents, puis avec Dieu.
14A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, 15duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, 16afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, 17en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, …
Le Père céleste veut combler nos carences, remplacer l’absence du père terrestre par Sa présence aimante, et restaurer notre identité. Il console (2 Corinthiens 1:3-5), et crée de nouveau (Jean 10:10), par Sa Parole (Jean 1:1-3 ; Deutéronome 8:3). Par Sa parole, Dieu nourrit et fortifie notre être intérieur :
Il nous aime d’un amour éternel (Jérémie 31:3)
Il nous valorise et nous approuve (Ésaïe 43:4 ; Genèse 1:31)
Il nous guide (Psaume 32:8)
Il veille sur nous (Ésaïe 41:10,13)
Il nous rend capables et courageux (Josué 1:9 ; Philippiens 4:13)
Recevoir ces vérités avec foi transforme notre perception de nous-mêmes et renforce notre attachement à Lui.
Quand Dieu parle, il remplit.
5. Cultiver la communion avec Dieu
Cet attachement se développe à travers une vie de communion :
L’adoration, qui consiste à offrir à Dieu tout ce que nous avons de plus précieux. Adorer, c’est placer Dieu à la première place et renoncer à nos idoles.
La Parole, méditée jour et nuit (Psaume 1:2), nourrit notre âme et nous garde enracinés dans la vérité.
L’adoration authentique, comme celle évoquée dans Jean 4, nous relie au Père et nous libère de nos dépendances. C’est une question de cœur.
Conclusion et application
Seul le Père céleste peut remplir notre intérieur. Il veut restaurer notre identité de fils et de filles aimés, afin que nous vivions libres de toute dépendance. Sa plénitude nous permet de remettre à leur juste place toutes les bonnes choses qu’Il nous donne.
Questions à méditer :
Quelles béquilles ou dépendances m’empêchent de vivre pleinement mon attachement à Dieu ?
Quelles carences mon Père céleste veut-il combler ?
Quelles démarches concrètes puis-je entreprendre pour approfondir ma communion avec Lui ?
Ainsi, développer son attachement à Dieu, c’est apprendre à quitter nos appuis humains, pour découvrir en Lui la source de notre valeur, de notre paix et de notre véritable identité.
Il nous invite à une relation de Père-fils avec Lui.
Réactions
Les réactions qui ont suivi ce message démontrent la pertinence du sujet et l’impact qu’il a eu sur le cœur des hommes présents. Notre Dieu est relationnel et veut que nous le soyons avec Lui, nous l’avons vécu lors de cette rencontre.




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