La vérité vous rendra libres
- Jean-Pierre Foucault
- 10 sept.
- 5 min de lecture
Article rédigé à partir du message du pasteur Gilles Adams

Nous vivons dans une ère où toutes les limites s’abattent, les frontières sont détruites et les principes moraux sont bafoués. La société confond liberté et absence de contraintes alors qu’en réalité, elle tombe dans une autre forme d’esclavage. C’est dans ce contexte que les paroles de Jésus viennent ébranler les pensées. « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8.32). Comment comprendre que Jésus nous parle d’une vérité qui rend libre? Quelle est cette vérité et de quoi nous libère-t-elle?
Reportons-nous dans le temps, à l’époque où Jésus est au milieu de son ministère public. Il a fait des miracles, prêché à plusieurs reprises, déclaré qu’il vient de Dieu et qu’il est le pain de vie. N’appréciant pas ce qu’il représente, les Pharisiens veulent le faire arrêter mais les soldats refusent, considérant que personne n’a jamais parlé comme lui. Plusieurs croient en lui.
Dans Jean 8.31-36, on lit :
« Alors il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. Ils lui répondirent : Nous sommes la descendance d'Abraham et nous n'avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire : vous deviendrez libres?
En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, toute personne qui commet le péché est esclave du péché. Or, l'esclave ne reste pas pour toujours dans la famille; c'est le fils qui y reste pour toujours. Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres. »
Dans ce passage, Jésus qui est la Vérité et la Vie, réfère à une liberté intérieure et non physique. À ce moment, peu le comprennent.
Comprendre la vérité
Qu’est-ce que la vérité?
La Bible décrit la vérité non pas comme quelque chose d’abstrait mais comme une personne réelle. « La Parole a été faite chair, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » (Jean 1.14).
Il est venu pour convaincre l’humanité de péché et apporter une libération. Cette liberté ne consiste pas à faire tout ce qui nous plaît mais à être libérés du pouvoir du péché qui nous tient captifs.
Comme toujours, les juifs ne comprennent pas le sens du mot liberté. Dans le texte original, Jésus utilise le verbe grec eleutheroo qui signifie délivrer, affranchir; le mot que les juifs utilisent dans leurs répliques réfère à eleutheros, qui veut dire simplement « libre » au sens de ne pas être esclave. Cette liberté extérieure cache l’enchainement intérieur. C’est dans cette nuance que réside la profondeur de l’enseignement de Jésus. On peut se sentir libre tout en étant sous l’emprise du péché.
L’illusion de la liberté
Jésus ne leur parlait pas de l'esclavage physique, mais d'une forme d'esclavage beaucoup plus grave, c'est-à-dire l'esclavage du péché. D’une manière subtile, elle se traduit sous diverses formes de dépendances. Drogue, alcool, tabac, pornographie… nous procurant au début une sensation de bien-être et de liberté.
Pour illustrer cela, nous pourrions comparer le péché à des menottes; on s’y habitue et pourtant elles limitent nos mouvements. De la même manière, le péché et notre manière de penser limitent notre développement spirituel.
Dieu veut nous libérer. Non pour nous limiter mais pour que nous nous épanouissions pleinement.
Le rôle du raisonnement
La Bible nous invite à penser, à réfléchir mais nous met en garde contre tout excès de rationalisation (Proverbes 3.13-15). Il existe plusieurs types de compréhension.
Mathématique : purement logique (2+2=4)
Scientifique : hypothèses démontrées par expérience. Par exemple, l’eau bout à 100°C au niveau de la mer.
Expérientielle ou émotionnelle : basée sur le vécu personnel. Par exemple, un baiser.

Chacun de ces types de compréhension est valide lorsqu’utilisé dans le contexte qui lui est propre. Par exemple, il ne serait pas logique de décrire l’expérience du baiser de façon mathématique.
Dieu est personnel ! On ne prouve pas Dieu, on l'expérimente. Il ne peut être démontré de façon rationnelle. Job le reconnait : « mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t’a vu! » Job (42.5). L’expérience de Dieu rend la vérité vivante. Si le raisonnement et la compréhension sont précieux, ils doivent être guidés par la foi, l’humilité et la sagesse de Dieu, et non appuyés uniquement sur la logique humaine.
La dévalorisation

La dévalorisation est un autre type d’esclavage intérieur. Dans l’épître aux Romains, l’apôtre Paul nous exhorte :
« N’ayez pas de vous-mêmes une trop haute opinion, mais ayez des sentiments modestes » (Romains 12.3)
Chacun de nous a reçu des dons particuliers qui mis ensemble contribuent à former le corps de Christ. La vérité nous libère de l’esprit de comparaison et du manque d’estime de soi.
Le Seigneur vous dit : « Je t’aime d’un amour éternel. C’est pourquoi je te conserve ma bonté. » (Jérémie 31.3)
Le verset précise que même de loin, Dieu se montre à toi à cause de Son amour. Alors, même quand tu t’éloignes de Lui, Dieu continue de t’aimer.
La victimisation

Beaucoup vivent sous l’emprise de la victimisation. Ce type de problème se retrouve souvent chez la personne souffrant de carences affectives et de frustration découlant d'un milieu familial marqué par l’abus physique ou psychologique. Elle entretient donc la croyance que la vie est difficile et que souffrir est le seul moyen de se sentir normale.
D’ailleurs, elle se retrouve aisément dans des situations qui contribuent à raffermir cette croyance.
Pour le chrétien, ce syndrome peut être présent par une mauvaise compréhension de l’appel divin à supporter les épreuves ou à aimer ses ennemis. La réalité, c’est que Dieu nous a donné tout ce qui contribue à la vie et la piété.
2 Pierre 1.3-4 : « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses »
Dieu transforme notre perspective et nous rend libres.
Les deux perspectives

Face à nos « géants » intérieurs, deux visions s’opposent. Un exemple biblique intéressant serait celui de David devant Goliath :
Il est tellement imposant, comment pourrais-je le vaincre?
Il est tellement imposant, comment pourrais-je le manquer?
Notre foi nous permet de faire face aux obstacles de la vie à travers la puissance de Dieu.
Conclusion
« Le Fils de Dieu est apparu afin de détruire les œuvres du diable » (1 Jean 3.8)
Nous ne sommes pas appelés à vivre sans contraintes mais à être libérés du péché. Ce que quelqu'un a été n'est pas important; c’est ce qu'il est devenu.
Nous avons tous un choix à faire : demeurer prisonnier de nos habitudes ou de recevoir la libération que Christ offre. Choisir une relation vivante avec Jésus et dire comme Job :
« Mon oreille avait entendu parler de toi mais maintenant mon œil t’a vu. »
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