Les fondements de l’éthique
- Serge Pinard

- 3 oct.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 nov.
Série : Éthique chrétienne - Partie I
Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que ceux et celles qui ont expérimenté la nouvelle naissance, qui ont été régénérés, qui sont saints, qui sont justifiés et qui ont reçu le Saint-Esprit « ne peuvent plus vivre selon les croyances et la conduite morale du monde en rébellion contre Dieu » (1Pi 1.18-19; 4.2; Ép 4.17-24). Nous ne le pouvons plus parce que nous avons vécu la régénération spirituelle qui est l’acte de Dieu par lequel le Saint-Esprit installe le nouveau principe de vie, de sorte que les dispositions gouvernantes de notre cœur sont réorientées vers la sainteté et l’amour pour Dieu. Ainsi, le pécheur pardonné et régénéré est rendu capable de vivre pour Dieu en toute circonstance (2Pi 1.3).
Puisque nous avons la vie de Dieu en nous par le Saint-Esprit, nous devons vivre dans ce monde à la lumière de notre expérience de Dieu. Les questions morales et le souci de bien comprendre la volonté de Dieu sur plusieurs sujets sont devenus d’une très grande importance en raison du déraillement moral de notre société québécoise qui impose de plus en plus des valeurs immorales aux Québécois. Ainsi, connaître ce qui fonde notre éthique évangélique est primordial.

La prédication ce matin n’a pas pour but de fournir aux croyants la réponse à toutes les questions d’éthique sur divers sujets, mais de comprendre ce qui fonde notre éthique chrétienne. Pour ce faire, trois prémices seront mises de l’avant.
1. Le premier fondement : Dieu existe (Gen 1.1)
La Bible ne prouve pas l’existence de Dieu. Elle déclare son existence. Puisque Dieu n’est pas un être matériel dans son essence, il est impossible de le concevoir comme un objet quelconque. Encore moins, la science ne peut l’examiner puisqu’il est impossible de soumettre Dieu au microscope. C’est ici que la foi joue un rôle nécessaire. L’apôtre Jean a écrit dans son Évangile : Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si cet enseignement vient de Dieu, ou si mes paroles viennent de moi-même (7.17). Rechercher Dieu précède la connaissance de Dieu et non recevoir la connaissance Dieu pour ensuite le chercher. La foi précède le connaître. Dieu n’est pas prouvable. Il a choisi de se révéler suivant notre désir de le connaître.
L’existence de Dieu détermine l’issue de l’Éthique. Qui dicte ce qui est bien ou mal si Dieu n’existe pas ? Il ne reste que l’homme et sa relativité.
2. Le deuxième fondement : Dieu a parlé (Gen 1.3)
Le texte génésique dit : Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. C’est le mot « dit » qui prédomine dans ce texte. Dieu a parlé ! Il n’a pas pointé du doigt ni fait un signe de la tête. Dieu A PARLÉ ! La parole prononcée est en fait un acte performatif qui revient à réaliser l’action qu’il exprime. Parler est plus que dire des mots, c’est l’expression de sa volonté et l’actualisation de son intention. Il parle et la chose arrive, se crée. Ça c’est de la puissance ! De plus, le Deutéronome dit : L’Eternel écrivit sur les tables ce qui avait été écrit sur les premières, les dix paroles qu’il vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de l’assemblée… (10.4). Notons en plus que ce que Dieu dit est vrai ne peut être mensonge. L’auteur de 2 Samuel affirme en disant : « Seigneur Eternel, tu es Dieu, et tes paroles sont vérité » (2Sam 7.28). Alors, tout ce que Dieu nous a révélé dans sa parole écrite, la Bible, est la vérité. Lorsqu’il a parlé sur l’argent, le mariage, le sexe, le gouvernement, la vie, les relations humaines, etc., c’est la vérité. Même si les hommes retiennent la vérité captive (Rom 1.18), ils ne peuvent pas la changer.
3. Le troisième fondement : Gen 1.1 Au commencement Dieu CRÉA le ciel et la terre. (Gen 1.1).
La Genèse nous dit que la terre était informe et vide (Gen 1.2) et lorsque Dieu a commencé à parler, il a commencé à structurer la terre. Structurer signifie que la matière et la non-matière ont pris la forme de l’intention de Dieu, de sa volonté. Il s’en est suivi que tout ce qui existe dans son essence signifie ce que Dieu a signifié. La vérité est le sens que Dieu a donné à sa création. Le péché a resignifié mauvaisement la création de Dieu dans l’acte de désobéissance des premiers parents. Maintenant, l’argent, le mariage, le sexe, le gouvernement, la vie, les relations humaines ne portent plus le sens du divin. Cependant, pour nous les croyants, par le moyen de la Parole de Dieu écrite et l’influence du Saint-Esprit et après avoir vécu l’expérience régénératrice, nous avons une connaissance de Dieu qui nous permet de retrouver le véritable sens de tout ce que notre Dieu a créé.
Alors, notre éthique ne peut plus être comme celle du monde qui ne connaît pas les intentions du divin.
Mémorisons ces trois petites expressions :
Dieu existe
Dieu a parlé
Dieu a structuré
Elles sont le fondement de notre raison de vivre et de notre conduite.




Commentaires