Vivre ma foi dans un monde hostile
- Gamaliel Tchakoumegne Tchoukio
- 29 juil.
- 5 min de lecture
Série : Comment vivre ma foi dans le siècle présent ? - Partie 1
Article rédigé à partir du message du pasteur David Naud

Qu’est-ce qu’un monde hostile ?
Un monde hostile est un monde qui manifeste de l’agressivité, qui se comporte en ennemi, qui présente des conditions de vie difficiles.
L’apôtre Paul dans Romains 12.2 nous dit : Ne vous conformez pas au siècle présent mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Il dit également dans Galates 1.4 que Jésus s’est donné lui-même pour nos péchés afin de nous arracher du présent siècle mauvais selon la volonté de notre Dieu et Père.
L’ouvrage intitulé Nouveau commentaire biblique nous dit ceci : « Le présent siècle mauvais désigne le système mondial actuel qui est corrompu, ou la manière de vivre loin de Dieu (Ga 4.3,9 ; 1 Jn 2.15-17). La délivrance est la délivrance du pouvoir du monde, non l’enlèvement hors du monde (Jn 17.15 ; Col 2.13). En finir avec le péché, c’est nous en arracher. L’action de délivrance qui se manifeste dans notre vie complète l’action d’expiation qui enlève nos péchés. Le fait que l’affirmation du verset 4 est comprise dans l’introduction est significatif. L’importance de la mort du Christ pour le salut des hommes est proclamée dès le début, pour combattre l’erreur des judaïsants qui enseignaient que les œuvres des hommes pouvaient sauver. »
Il y a au Québec une fracture entre la religion et l’État qui démontre en partie l’hostilité en question. Cela se manifeste par :
1. La laïcité de l'État :
Le Québec a choisi de se définir comme un État laïque, ce qui implique la neutralité de l'État en matière de religion. Cela signifie que l'État ne doit pas privilégier ni discriminer aucune religion, et que les institutions publiques doivent être libres de toute influence religieuse.Â
2. La séparation de l'Église et de l'État :
L'État doit agir de manière indépendante et ne pas être soumis aux directives ou aux pressions de l'Église.Â
3. La liberté de conscience et de religion :
Je ne sais pas pour vous, mais même si on a la liberté de conscience et de religion, on sent l’hostilité malgré tout au Québec ; que ce soit par une juge qui a dit récemment que le christianisme est terminé au Québec ; ou des professeurs dans les écoles qui se moquent de la foi chrétienne ; de plusieurs médias qui réussissent toujours à présenter les Évangéliques soit de façon fanatique, soit exagérée, hors contexte ou de façon malicieuse. Et c’est la même chose en France, je regardais dernièrement un reportage d’une conférence de milliers de jeunes chrétiens réunis, et ce que les médias trouvaient à faire ressortir c’est que ces jeunes chrétiens revenaient à des valeurs arriérées, que c’était pour se faire soutirer de l’argent, et que c’était que de l’émotion à cause des réactions pendant les temps d’appel au salut. Il n’y avait aucune mention de jeunes libérés par l’Évangile de différentes dépendances, remplis d’amour et de paix dans la présence divine, pardonnés et pardonnant, convaincus de se soumettre aux autorités, guéris, encouragés, ayant trouvé un sens à leur vie, désirant prendre soin des pauvres, fiers de Jésus et de son Église. Pourtant, c’était certainement le cas de milliers de ces jeunes.
C’est une des formes d’hostilité que l’on vit au Québec : entretenir volontairement l’ignorance, la désinformation, se faire réduire à une image de gens peu éduqués parce qu’on est créationniste, ne parlant pratiquement jamais des scientifiques chrétiens ou que notre foi est raisonnable. L’hostilité se voit quand on se fait qualifier d’ultra conservateurs ou de gens qui font reculer les valeurs de la société, car on croit à l’abstinence avant le mariage et au mariage entre un homme et une femme. Cette hostilité provient entre autres de leurs standards – mais qui dit qu’ils ont les bons standards ? Nous, nos standards viennent de la Bible, la Parole de Dieu, et il se faut rappeler – le ciel et la terre passeront, mais la Parole de Dieu demeure éternellement !
S’encourager en l’Éternel
Jérémie dans son monde hostile est allé s’encourager en Dieu comme on peut le lire dans Jérémie chapitre 15. Le piège qui est tendu par l’hostilité de ce monde est que ça peut devenir décourageant. Lorsque Jérémie a vu pendant des années son peuple s’endurcir à la voix de Dieu et à ses commandements, et à le menacer de se taire ou de le tuer, il a fini par se décourager. Mais il n’en est pas resté là . Il en a parlé à Dieu de tout son cœur et Dieu l’a encouragé ! Jérémie 15 verset 16 nous dit : « Tes paroles se sont présentées à moi, et je les ai dévorées. Ta parole a provoqué mon allégresse, elle a fait la joie de mon cœur, car je suis appelé de ton nom, Éternel, Dieu de l’univers ! » Et le verset 20 nous montre la parole qu’il a reçue de Dieu pour le fortifier : « ils ne l’emporteront pas sur toi, car je serai moi-même avec toi pour te sauver et te délivrer, déclare l’Éternel. »
Allez vous encourager en l’Éternel afin de tenir bon dans la foi malgré un monde hostile.
Ne pas écouter les soi-disant prophètes…
La foi de Jérémie dans un monde hostile nous donne également le conseil de ne pas écouter les soi-disant prophètes qui annoncent que de bonnes choses, mais de se fier à la Parole de Dieu. En effet, Dieu avait dit à Jérémie que son peuple allait être en exil à Babylone pendant 70 ans à cause de leurs péchés, mais qu’après cela Dieu les ramènerait à Jérusalem. Cependant, les faux prophètes disaient qu’après seulement 2 ans de punition, le peuple reviendrait au bercail…
N’écoutez pas ceux qui disent que le paradis devrait déjà être sur terre en tous points au nom de Jésus…
Ceux qui parlent seulement de prospérité, de succès et de guérison sans jamais parler de jugement à venir, ni que Dieu travaille aussi dans la souffrance.
N’écoutez pas non plus ceux qui disent que la vie chrétienne n’est que souffrance ici-bas. La réalité, comme on le voit dans les Actes des Apôtres, se situe entre les deux extrêmes.
Fiez-vous à la Bible, interprétée rigoureusement et sagement dans son contexte.
Se rappeler les promesses de Dieu
Finalement, la foi de Jérémie dans un monde hostile se voit dans le rappel des promesses de Dieu. Jérémie subit les conséquences des péchés de son peuple et leur hostilité, mais il entrevoit également la restauration de son peuple. Il espère dans les promesses de Dieu ! Dans Jérémie 31, on retient que Dieu rappelle toujours ses promesses dans le monde hostile qui nous entoure et qu’il est à nos côtés :
1 A ce moment-là , déclare l’Eternel, je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et eux, ils seront mon peuple. 2 Voici ce que dit l’Eternel: Il a trouvé grâce dans le désert, le peuple des rescapés de l’épée. Israël marche vers son lieu de repos. 3 De loin, l’Eternel s’est montré à moi: « Je t’aime d’un amour éternel, c’est pourquoi je te conserve ma bonté. » 4 Je te rétablirai encore et tu seras rétablie, jeune fille d’Israël! Tu resplendiras encore avec tes tambourins et tu te mêleras aux danses de ceux qui manifestent leur joie…
Dans un monde hostile, marchons avec cette foi de Jérémie :
Encourageons-nous en l’Éternel.
Faisons confiance à la Parole de Dieu.
Rappelons-nous les promesses de Dieu au sein même des difficultés !