Le premier moment de la grâce
- Serge Pinard
- il y a 5 jours
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L’union avec Christ est l’une des vérités qui fondent tous les rapports avec Dieu. D’ailleurs, l’acte de Dieu qui nous joint à Christ et à ce qu’il a accompli est la seule opération de l’Esprit qui permet au pécheur de vivre une transformation qui régénère et oriente ses affections vers le divin. C’est pour cette raison que les croyants doivent saisir cette vérité qui non seulement fonde le rapport salvateur avec Dieu, mais devient une source formidable pour affronter tout ce qui peut s’opposer au croyant, tout au long de son pèlerinage ici-bas. Le passage de la lettre aux Romains 6. 1-14 devient une véritable révélation pour tous ceux et celles dont la foi repose sur cette compréhension de notre union avec Christ.
Pour nous, afin de bien comprendre les deux premiers versets du chapitre 6, il nous faut saisir les vérités du chapitre 5.12-21. Les voici :
Tous les êtres humains participent au péché d’Adam sous une forme ou une autre (romains 5.12-14).
La grâce ne fonctionne pas comme le péché : un seul péché et tous sont morts. La grâce et le don de la grâce sont efficaces même s’il y a eu plusieurs péchés (Romains 5.15-17).
Le péché d’Adam a produit le règne du péché. L’obéissance du deuxième Adam a produit le règne de la justice (romains 5.18-19).
La loi produit la mort. La grâce produit la vie éternelle (Romains 5.20-21).
Deux grandes questions :
Romains 6.1 Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde?
Romains 6.2 Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?
La première question est rhétorique. Elle fonctionne comme une hypothèse qui a pour but d’introduire le problème. La deuxième question est la réponse, une réponse qui mérite notre attention.
La réponse paulinienne contient une révélation du premier moment de la grâce, « nous qui sommes morts ». Cette affirmation n’est pas la proposition d’une action, mais une allégation au sujet de la condition du croyant. Paul ne nous laisse pas dans l’ambiguïté face à la mort. Ce n’est pas la mort naturelle dont parle l’apôtre, mais la mort au péché qui nous est présenté comme un roi régnant sur une sphère, un domaine. Dans l’union avec Christ, en sa mort, nous avons coupé le lien qui nous gardait dans le règne du péché. Maintenant, le péché ne peut plus imposer son règne aux croyants.

De même que la mort naturelle sépare le mort de tout contact avec notre réalité, notre union avec Christ en sa mort produit une coupure radicale avec le règne du péché. Bien que le croyant pèche encore, il n’appartient plus à ce règne des ténèbres. Il est sous la gouvernance de la grâce.
Saisir cette vérité produit une sécurité inaltérable, qu’on ne peut révoquer, car l’union avec le Christ ne dépend pas du croyant, mais de Dieu seul, qui, par sa grâce, nous fait ce don si merveilleux. Je suis mort au péché une fois pour toutes.
Que Dieu nous accorde de bien saisir les implications de cette bénédiction sécurisante.
